Comment les diamants synthétiques diffèrent-ils des diamants naturels?

Le diamant fait partie des pierres précieuses les plus estimées et convoitées pour sa magnificence. Prisé pour sa rareté, le joyau fait toujours l’objet d’une quête effrénée par l’Homme. C’est ce qui a justifié les recherches ayant abouti à la fabrication d’un diamant de synthèse, presque identique au diamant naturel.

Lorsqu’on dit que le diamant cultivé en laboratoire est identique au diamant naturel, c’est parce qu’il a la même composition organique et chimique que ce dernier. Tous deux affichent la même pureté et une brillance quasi identique.

Mais bien que ces deux pierres soient similaires sur le plan de l’apparence et de la structure, vous allez découvrir dans cet article les différences qui séparent les diamants naturels des diamants synthétiques.

1. Des origines différentes

La composition chimique et organique du diamant a été découverte au XVIIIe siècle. Les scientifiques de cette époque ont découvert que le carbone soumis à une très forte pression (entre 4,5 GPa et 6 GPa) et température (entre 1 100 °C et 1 400 °C) formait le diamant naturel. 

Ces conditions sont réunies essentiellement dans les entrailles de la terre, à une profondeur comprise entre 150 et 1 000 km. Les diamants façonnés naturellement ont une coloration blanche naturelle et brillante.

La pierre précieuse naturelle doit sa longévité à ce processus de constitution assez particulier, incluant des éléments naturels qui participent à sa conservation.

En revanche, le diamant de synthèse provient de la manufacture, il est conçu dans les laboratoires de gemmologie. 

Depuis la première expérience aboutie menée par General Electric dans les années 1950, la création de diamant synthétique a connu une forte évolution.

Les deux méthodes reconnues qui dominent la fabrication des diamants en laboratoire sont la technique HPHT (haute pression, haute température) et la technique CVD (dépôt en phase gazeuse). Il n’est pas rare que le processus de fabrication de la pierre artificielle dévoile des imperfections retrouvées dans le diamant.

Dans ces cas, les défauts sont corrigés par un traitement de la couleur pendant le processus. C’est grâce à des avancées notoires que les diamants synthétiques peuvent déjà être assez blancs et brillants pour servir à l’industrie de la joaillerie.

Grâce aux deux méthodes de synthèse, l’industrie peut produire des diamants allant jusqu’à 155 carats. Pour le diamant utilisé en joaillerie, le record du plus gros diamant est une pierre de 9 carats.

2. Des certifications différentes

Un élément qui marque une limitation intangible entre une pierre précieuse naturelle et une pierre créée en laboratoire, c’est la certification. Puisqu’il est quasiment impossible de les distinguer à l’œil nu, des laboratoires se chargent de les identifier sur leurs certifications par des mentions distinctes.

Au bout de ces analyses, le laboratoire délivre un certificat qui fait ressortir toutes les données concernant le diamant. Il faut indiquer que pour que le certificat ait une crédibilité, les analyses doivent être effectuées par l’un des laboratoires mondialement reconnus pour leur expertise : IGI, HRD, GIA. 

On peut retrouver des informations sur les 4C à savoir le poids (Carat), la couleur (Colour), la qualité de taille (Cut), et la pureté (Clarity).

Le certificat va plus loin en précisant la symétrie, le polissage, la fluorescence, les proportions ainsi que les inclusions du diamant analysé. Si la pierre a été soumise à un traitement pour enlever une inclusion, l’éclaircir, la foncer, ou pour la rendre pure, les analyses des experts du laboratoire vont le relever. Une mention sera faite de ce traitement sur le certificat.

C’est pourquoi on dit que le certificat est la « carte d’identité » d’un diamant.

Après délivrance du certificat d’authenticité, les diamants naturels diffèrent des diamants synthétiques au niveau des mentions inscrites. Lorsqu’il s’agit d’une pierre produite naturellement sous la terre, le laboratoire inscrit les mentions « natural diamond » ou « diamond ». En revanche, quand il s’agit d’un diamant de synthèse, il est inscrit soit « laboratory-grown diamond », « synthetic diamond », ou alors « laboratory-created diamond ».

3. Une différence de prix sur le marché

Le prix des pierres précieuses diffère selon qu’il s’agit d’un diamant naturel ou d’un diamant synthétique. En moyenne, la valeur d’un diamant naturel est de 10% à 30% plus chère que celle d’un diamant cultivé en laboratoire.

Compte tenu de leur différence d’origine, les diamants naturels n’ont pas une valeur équivalente que les diamants synthétiques sur le marché.

Les pierres extraites des entrailles de la terre ont une forte valeur financière. Cela est dû à leur rareté et leur longévité, qui leur permet de traverser les époques en restant toujours à la mode. Il faut reconnaître qu’aucune autre ressource sur terre ne réalise cette prouesse dans la continuité. Avec le temps, la valeur du diamant ne cesse d’augmenter.

Pourtant, la valeur des pierres fabriquées en laboratoire est plus faible. Cela a un rapport avec son coût de fabrication qui est assez faible et l’objectif de sa fabrication.

En effet, un carat de diamant de synthèse est fabriqué à quelques centaines de dollars et son coût ne peut pas prendre de la valeur comme c’est le cas avec le diamant naturel. En tant que produit industriel, il peut être fabriqué en quantités illimitées, ce qui va baisser sa valeur avec le temps.

4. De différents impacts sur l’environnement et l’homme

Si les diamants synthétiques ont autant la cote ces dernières années, c’est parce que le processus d’extraction des diamants naturels est mis en cause. Le diamant synthétique se présente alors comme une solution plus éthique.

En effet, les ONG rappellent que les conditions de travail des ouvriers dans les mines ne sont pas optimales. En plus, le commerce illégal s’est développé dans l’industrie minière, plombant ainsi la chaîne d’approvisionnement. Difficile de savoir d‘où vient un diamant dans ces conditions, ni dans quelles conditions il a été extrait.

Pour y remédier, un protocole de Kimberley a été adopté en 2002 et ses mesures ont permis de faire avancer les choses, même s’il y a toujours des améliorations à apporter.

Par ailleurs, l’extraction du diamant dans les profondeurs de la terre a un impact néfaste sur l’environnement. En réalité, les mineurs doivent déplacer plus de trois tonnes de terre et utiliser 2 500 litres d’eau pour obtenir un carat de diamant brut.

Les diamant de laboratoires utilisent moins de ressources

À contrario, les diamants cultivés en laboratoire ne nécessitent pas autant de ressources et les techniques sont toujours plus performantes dans le but de limiter l’impact écologique. 

En plus, leur parcours est traçable car les différentes étapes de fabrication sont connues. On peut par ailleurs retracer facilement leur trajet, du laboratoire directement pour le vendeur.

Le personnel qui travaille dans les laboratoires est bien suivi et rémunéré à juste valeur, contrairement à ce qu’il se passe dans l’industrie minière. 

Les scientifiques continuent des recherches pour améliorer le processus de fabrication des diamants de synthèse. 

L’utilisation des énergies renouvelables est une alternative envisagée par les laboratoires, ce qui fait penser que cette industrie a de beaux jours devant elle.

En résumé

Les diamants ont toujours été considérés comme des miracles de la nature car, même après avoir vécu des milliers d’années, ils gardent toujours la même beauté et le même éclat. Éternels, ils sont traités différemment et c’est ce qui explique leur forte valeur sur le marché.

En revanche, la rareté et les manquements dans la procédure d’extraction des diamants ont plébiscité l’arrivée des diamants de synthèse. Produits en laboratoire, ces pierres à l’apparence semblable aux pierres naturelles sont accessibles à une plus grande majorité de personnes.

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