Qu’est-ce qu’un diamant de synthèse?
Le diamant a toujours été signe de richesse. Et tout naturellement, les hommes ont essayé de l’imiter durant des siècles, mais c’est seulement dans les années 50 que leurs recherches ont été couronnées de succès.
Les conditions nécessaires de pression et de température ont pu être réalisées et contrôlées. Les firmes comme ASEA –Suède, et General Electric –USA, sont parvenues à produire du diamant synthétique.
Un diamant de synthèse est un diamant produit en laboratoire en utilisant des méthodes chimiques et physiques ayant pour objectif la reproduction, à l’identique, de la structure des diamants naturels.
Continuez à lire pour tout savoir sur le diamant de synthèse, depuis ses caractéristiques à sa formation en passant par sa certification.
Quelles sont les caractéristiques du diamant de synthèse?
Le diamant de synthèse résulte d’un processus technologique, contrairement aux pierres précieuses naturelles qui découlent d’un processus géologique. Ils possèdent néanmoins les mêmes caractéristiques, la même structure cristalline, composition chimique, propriétés optiques et physiques dans leur essence que les diamants extraits de la croûte terrestre.
Les diamants cultivés en laboratoire étant identiques aux pierres naturelles, la distinction est alors faite après analyse dans un laboratoire de gemmes.
De manière générale, le diamant synthétique est disponible en diverses granulométries possibles, aussi bien sous forme régulière qu’irrégulière.
Quel est le processus de fabrication des diamants de laboratoire?
Les diamants synthétiques voient le jour dans des laboratoires via deux principales méthodes.
La première méthode de fabrication reproduit une forte pression et une forte température –HPHT, comme celles retrouvées dans les profondeurs de la terre où les diamants bruts sont formés. Tandis que la seconde (CVD) utilise un gaz surchauffé qui sert à faire pousser le cristal de la pierre précieuse.
Une gravure sur la gaine de la pierre est généralement ajoutée par les fabricants pour des raisons de traçabilité. Et il n’est pas rare que le diamant créé en laboratoire soit assimilé au diamant brut.
Pour en savoir plus sur la fabrication des diamants de synthèse, lisez cet article complet.
Histoire du diamant synthétique
Les tentatives pour produire des diamants synthétiques ont été nombreuses et documentées entre 1879 et 1928. Bien que la plupart aient été analysées avec soin, aucune n’a été confirmée. Ce n’est qu’à partir de 1940 que les États-Unis, la Suède et l’Union soviétique débutent une véritable recherche systématique.
L’ASEA lance les premiers travaux relatifs à la création des diamants de laboratoire en 1949
Un essai prometteur pour la conception du diamant synthétique débute dès 1949. L’ASEA – l’un des principaux producteurs d’électricité en Suède, donne à cinq scientifiques et ingénieurs les moyens de conduire un projet qualifié de top secret.
L’équipe parvient alors à créer des diamants de petite taille, mais aucune gemme de taille ou de qualité recommandée. Cette expérience n’a été rendue publique qu’en 1980.
1954 marque la fabrication des premiers diamants de qualité gemme par General Electric
L’histoire de la fabrication industrielle du diamant synthétique prend officiellement son envol en 1954 grâce à un ingénieur physico-chimiste de General Electric Howard Tracy Hall.
Par la suite, en 1970, l’entreprise travaille sur la fabrication des cristaux de diamant d’une qualité gemme. Les résultats ne sont publiés qu’en 1971. Au début, le procédé de croissance donne des diamants de qualité au bout d’une semaine (en moyenne 5 mm). Avec des améliorations, General Electric obtient une meilleure gestion du façonnement de la forme cristalline finale.
Par ailleurs, en maintenant des conditions HPHT stables pendant 6 semaines, des pierres de qualité allant jusqu’à 25 carats ont pu voir le jour. Mais des causes économiques imposent à l’évolution des diamants synthétiques de s’arrêter seulement entre 1 et 1,5 carat.
Enfin, dans les années 1980, Deryagin et Fedoseev ont travaillé à la production d’un film de diamant avec des matières comme le silicium. Ce projet a connu un certain succès, ce qui a contribué à booster une importante recherche pour la prise en compte de matières de substitution plus économiques dans le cadre des films de diamant.
Les diamants de synthèse sont-ils certifiés?
Tout comme les pierres naturelles, les diamants de synthèse font l’objet d’une certification délivrée après analyses par un laboratoire de gemmologie agréé. Le laboratoire mentionne clairement l’origine de la pierre dans le certificat délivré, par la mention “synthetic diamond”.
Qu’est-ce que le certificat de gradation?
Le certificat du diamant ou plus précisément certificat de gradation est en quelque sorte la “carte d’identité” qui assure l’authenticité de la qualité de la pierre.
Ce document est fourni par des laboratoires de gemmologie indépendants. On peut citer à cet effet le GIA en Amérique et le HRD en Belgique.
La certification confirme l’unicité d’une pierre précieuse, ainsi, le diamant synthétique n’échappe pas à cette règle.
Ce document évalue les caractéristiques du diamant qui ont trait aux 4C : poids, qualité, beauté ou couleur.
Les diamants cultivés et les diamants naturels ont-ils la même certification?
La certification a pour but de révéler la véritable nature du diamant expertisé. Elle permet donc d’éviter toute confusion sur l’origine d’une pierre précieuse, difficile à qualifier à l’œil nu.
Ainsi, les laboratoires GIA, HRD et IGI proposent un rapport distinct pour les produits synthétiques de celui des pierres naturelles. Le certificat d’authenticité reprend l’origine du diamant précisant s’il est naturel ou non.
La mention “Diamants Naturels” ou “Natural Diamond” est inscrite pour les pierres extraites du sol. Tandis que pour celles cultivées en laboratoire, le certificat mentionne clairement leur nature non naturelle par l’inscription “synthetic diamond”, “laboratory-grown diamond”, ou “laboratory-created diamond”.
Quelles sont les diverses utilisations du diamant synthétique?
Les diamants synthétiques se sont répandus dans le monde entier pour de nombreuses applications industrielles. Et ce n’est qu’avec les progrès technologiques que des pierres précieuses de qualité ont pu être fabriquées pour la joaillerie.
Conception de divers types de matériaux
Le diamant synthétique est très sollicité dans la conception des produits abrasifs destinés à la coupe et au polissage. Les outils obtenus servent notamment à scier, forer et usiner les pierres dures, le béton, les matériaux réfractaires et l’asphalte.
En outre, le diamant de laboratoire peut être destiné à la conception des fenêtres optiques laser CO2 haute puissance et du gyrotron. Cela est possible grâce à une grande transparence optique, une faible dilatation thermique, une combinaison unique de stabilité thermique et chimique.
Vous allez également trouver des pierres destinées à un usage électronique sur les dispositifs de haute puissance en transistor haute fréquence, en centrales électriques et LED.
Elles servent aussi dans le domaine de la recherche à haute énergie dans les détecteurs ultra-violet (UV).
Utilisation du diamant de synthèse en joaillerie
Ce n’est que dans les années 90 que les progrès de la technologie ont permis de fabriquer des diamants de qualité gemme destinés à la joaillerie.
Cependant, il a fallu attendre les années 2010 pour voir enfin les pierres cultivées en laboratoire prendre de l’ampleur dans le monde de la joaillerie.
Les progrès scientifiques ont permis d’obtenir des diamants de laboratoire aussi blancs et brillants que les diamants naturels, pouvant dès lors être sertis sur des créations.
Grâce à leur coût abordable, les diamants de synthèse donnent la possibilité aux adeptes des pierres précieuses de profiter de créations d’une beauté incomparable à un prix relativement accessible.
En résumé
Les diamants de synthèse sont le fait de l’être humain. Ils sont cultivés dans des laboratoires hautement sécurisés à l’aide de procédés technologiques de pointe.
Ils présentent les mêmes propriétés optiques et chimiques que leurs homologues naturels, et font l’objet d’une certification propre à leur nature.
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